Il s’agit de l’ancienne taxe sur les loyers (taxe additionnelle sur les loyers).
Elle est prévue aux articles 234 nonies et suivants du CGI.
Conditions d’application
Les immeubles concernés :
- sont achevés depuis plus de 15 ans ;
- ne donnent pas lieu à des loyers soumis à la TVA ;
- et sont détenus par :
- des personnes morales soumises à l’IS directement ou au travers de sociétés de personnes, elles-mêmes non soumises à l’IS (dans ce cas il suffit qu’un seul des associés soit soumis à l’IS pour que la CRL soit applicable),
- ou des Organismes à But Non Lucratif (OBNL).
Cas d’exonération :
- la sous-location ;
- location d’immeubles non bâtis ;
- loyers annuels inférieurs à 1 830 € / local ;
- location consentie à l’Etat ou à certains établissements publics ;
- location d’immeubles appartenant à l’Etat ou à certaines entités publiques ;
- etc, …
Assiette :
- Les recettes nettes perçues au sens des revenus fonciers (notions de chiffre d’affaires et d’encaissement).
Taux :
- La CRL est calculée au taux de 2,5 %.
Période d’imposition :
- Annuelle (ou par exercice).
Paiement :
- La CRL est payable avec le solde de l’IS pour les sociétés soumises à cet impôt (15/04 N+1 si exercice clos au 31/12) et lors du dépôt de la déclaration de résultat pour les autres redevables, avec le cas échéant un mécanisme d’acompte provisionnel unique (égal à 2,5 % des recettes imposables à la contribution perçue au cours de l’exercice précédent).
- Pour les immeubles commerciaux et les immeubles professionnels, la CRL peut être refacturée ou non au locataire, selon les dispositions du bail.
RAPPELSi la location de l’immeuble est soumise à TVA (de façon obligatoire ou sur option), la CRL n’est pas due. Or, la CRL constitue toujours un coût, à la différence de la TVA qui ne constitue un coût que si elle n’est pas entièrement déductible par le locataire. |